La ligne Napoli - Castellammare réalisée pendant la construction de l'Osservatorio Vesuviano © D.R.
"... Vasame m'bocca va schiaranne juorno
ma simme e'pastafrolla o simme e'carne
pe' nu vasillo non se perde o'scuorno
e pè l'ammore non se và all'inferno"
"Tammurriata americana"
Bovio
La Circumvesuviana est un train de banlieue qui dessert tous les villages au pied du Vesuvio.
Ce qui m'a fasciné dans ce nom, évocateur pour moi, étant napolitain, c'est aussi la possibilité de pouvoir lire ce "circum" comme quelque chose d'abstrait qui tourne autour d'une image ou d'un mirage, si l'on pense que pour beaucoup de napolitains le Vesuvio fume encore.
Circumvesuviana ne veut pas raconter l'histoire de Naples, il n'y aura pas de linge, ni de spaghettis.
Mais c'est le marbre en général, c'est la pierre qui fascine l'homme. Depuis toujours ils ont emprisonné des profils, des seins, des anges. Ils ont bâti des oeuvres colossales, brodé des frises, figé des noms, des dates, des secrets.
La Circumvesuviana est un prétexte, un point de repère pour parler des hommes et des femmes du Sud.
Mais où commence le Sud ?
On est toujours au Nord et au Sud de quelque chose.
A travers les imaginations, une certaine philosophie de vie, une lenteur, une image du sacré et du profane propre aux gens du Sud,
j'ai envie de parler de tout ce qui est plus impalpable et qui n'a pas de coordonnées géographiques.