© Lee Yanor
Ce "drame statique", écrit en 1915, m'avait complètement bouleversé : cette suspension entre rêve et réalité, ces fiançailles de paroles et de silences, cette recherche perpétuelle d'un sens, introuvable dans un espace où il n'y a plus de temps, m'avaient fait percevoir, pour la première fois, le "texte" d'une nouvelle façon.
Je voudrais souligner par la mise en espace, le caractère "d'irréalité" des personnages, des situations et des lieux en leur donnant un côté pictural avec une vague référence à une mythologie inventée par un peintre de la Renaissance italienne, pour faire rentrer le spectateur dans un ordre de l'archétype et le faire sortir de la notion d'espace-temps.
Je vois le texte comme une musique et les regards comme de la danse.